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Municipales : très forte poussée du FN, le PS en net recul
Béziers, Hénin-Beaumont, Avignon, Perpignan, Fréjus... le Front national n'a pas raté le rendez-vous du premier tour des municipales.
Selon les estimations d'Ipsos-Steria pour Le Monde, France Télévisions et Radio France,
le parti de Marine Le Pen enregistre en effet des scores historiques.
Dans ces territoires où il est implanté, les électeurs se sont mobilisés : la participation était partout supérieure à la moyenne nationale : 63 % à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), 64 % à Béziers (Hérault), 68,4 % à Fréjus (Var). L'objectif affiché de Marine Le Pen de faire élire au moins 1000 conseillers municipaux sera donc largement rempli.
A Hénin-Beaumont, fief de la présidente du FN, Steeve Briois, implanté de longue date, frôle l'élection au premier tour avec plus de 49 % des voix.
A Béziers, Robert Ménard, soutenu par le FN et Debout la République, arrive largement en tête (44,7%) devant Elie Aboud (29,4 %), candidat UMP-UDI-MoDem.
A Perpignan, Louis Aliot, vice-président du FN, arrive aussi en tête avec 33% des voix contre 30,2% pour Jean-Marc Pujol, le maire UMP sortant. Le PS est distancié, avec 11% des voix.
L'une des surprises de la soirée vient d'
Avignon. Philippe Liottaux, le candidat FN, ancien proche de l'UMP Patrick Balkany, fait jeu égal avec Cécile Helle, la candidate du Parti socialiste: 29,5% des voix. Bernard Chaussegros (UMP) réunit quant à lui 21,1% des suffrages.
Ces très bon résultats permettent au parti lepéniste d'aborder le second tour en position de force. Dans les villes où il se retrouve en triangulaire, il peut exercer une pression forte sur l'UMP, surtout si la liste frontiste devance celle de droite. Il faudra ainsi regarder attentivement comment agissent les candidats du parti de Jean-François Copé dans l'entre-deux tours.
Car, même si la règle édictée par Marine Le Pen est de se maintenir systématiquement, des échanges de bons procédés ne sont pas à exclure. Le principal handicap pour les frontistes sera en fait de trouver des réserves de voix: avec une telle participation, les listes FN risquent d'avoir fait le plein dès le premier tour. Et les appels au « front républicain » de la part de la gauche pourraient les faire perdre dans certains cas.
Une campagne qui n'a guère passionné les foules, le tout dans un climat général de très forte défiance à l'égard de la classe politique, ravivé à la veille du scrutin par le retour des « affaires » au premier plan de l'actualité : les ingrédients étaient réunis pour que l'abstention atteigne un niveau record. Les urnes ont confirmé le présage.
Dimanche, les Français ont fort peu voté :
le taux d'abstention s'élèverait à 38,5 % selon l'estimation d'Ipsos/Steria pour Le Monde, France Télévisions et Radio France. Jamais un premier tour d'élections municipales n'a attiré aussi peu les électeurs. En 2008, l'abstention était de 33,5% ; en 2001, de 32,6% ; en 1995, de 30,6% ; en 1989, de 27,2 % ; en 1983, de 21,1% ; en 1971, de 24,8% ; en 1965, de 21,8% ; en 1959, de 25,2%.
En évitant de « nationaliser » la campagne électorale, le Parti socialiste espérait limiter la casse et éviter de voir ses candidats pâtir de l'impopularité de François Hollande et de son gouvernement. Pari raté. Dans nos dix « villes tests », le PS est en fort mauvaise posture.
A Reims, la maire sortante, Adeline Hazan sortirait en deuxième position avec 38,4%, derrière l'UMP Arnaud Robinet (39,3%) et devant le candidat FN Roger Paris (16,1%). La triangulaire devrait ainsi être serrée et n'assure pas Mme Hazan d'une victoire au second tour. Ce résultat est une déception pour la maire sortante qui était créditée de 42% des intentions de vote selon les derniers sondages avant le premier tour.
Très mauvais résultat aussi
à Amiens pour le PS.
Le candidat socialiste, Thierry Bonté, ne réalise que 24,5% selon les premiers résultats provisoires contre son adversaire
UMP Brigitte Fouré qui le distance nettement avec 45,7%. En 2008, le PS avait ravi par surprise la mairie à l'ancien ministre UDF Gilles de Robien. En troisième position,
Yves Dupille (FN) est en position de se maintenir au second tour avec 15,3%.
A Saint-Etienne, les sondages d'avant le premier tour semblent se confirmer. Le candidat
UMP Gaël Perdriau arrive bien en tête avec 36,3% contre le maire sortant PS Maurice Vincent (31,2%). Le FN, représenté par Gabriel de Peyrecave, réalise 18,8%. Une triangulaire qui pourrait permettre au PS de garder la ville.
A Quimper, la liste conduite par le maire sortant
Bernard Poignant, par ailleurs conseiller de François Hollande à l'Elysée, obtiendrait 28,2 % des voix, légèrement derrière celle UMP-UDI de Ludovic Jolivet (28,6%). En 2008, M. Poignant était arrivé en tête au premier tour avec près de 36% des voix.
Risultati in tempo reale delle amministrative:
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